La vie au lycée
L’exposition En cours est visible à l’espace Jan et Joël Martel jusqu’au 30 mars. Mike, Amélie et Clarisse, trois étudiants de la classe prépa Art du lycée Notre-Dame, expliquent leurs sculptures.
Pierre-Alexandre Rémy, artiste, qui a guidé les pas des jeunes artistes, a expliqué l’importance de l’affiche lors de l’inauguration de l’exposition intitulée En cours. « C’est devenu l’emblème du projet. En fait, c’est l’ensemble des sept dessins des sept étudiants, à partir desquels chacun a fait sa propre sculpture, avec ses propres matériaux, ses propres couleurs. » Car si Stéphane Tellier, qui coordonne la prépa Art du lycée Notre-Dame, a fait appel au sculpteur, c’est bien parce qu’un des axes de travail est le dessin dans l’espace. « Stéphane Tellier m’a demandé d’intervenir auprès des élèves, pour qu’ils réalisent des objets en volume et sortir un peu de la feuille de papier. Et on a travaillé à partir de choses qui me sont chères : le rapport au territoire, au déplacement, au parcours du quotidien. »
La sculpture est juste en face de la porte d’entrée. On ne peut pas la louper. Suspendu au plafond, l’objet très coloré mesure au moins 2 mètres. La jeune plasticienne a choisi d’y révéler son parcours du quotidien avec du fil de fer souple qu’elle a enrubanné avec des pelotes de fil de différentes couleurs. « La première fois que je suis venue à l’espace Martel, il y avait un grand sapin avec beaucoup de couleurs, je les ai reproduites. » Et pour le trajet de son domicile à l’espace Martel, la jeune artiste a voulu qu’il soit le miroir de « son émotion et de la sensibilité » . Pour y parvenir, elle a donc joué sur l’affectif et réalisé un parcours pas forcément le plus court, mais qui passe absolument : « Chez ses deux mamies, sa tata, ses deux tontons… » Une sorte « de route du bonjour » qui, projeté en 3D, donne un volume tout en rondeur.
La sculpture est celle qui est accrochée au mur à droite. Elle est faite de tasseaux de bois avec des tiges métalliques. L’artiste a choisi l’orange et le marron comme couleur. Avec ses tiges qui dépassent, on a l’impression que la sculpture est soit inachevée, soit qu’elle n’a pas résisté à l’usure du temps. Un aspect ruine qui revient souvent dans les travaux du jeune plasticien. Pour réaliser son trajet en 3D, « je suis parti des données GPS. J’en ai fait une photo que j’ai scannée, explique-t-il. Ensuite, j’ai utilisé les logiciels informatiques : Photoshop et Illustrator ». Et voilà comment il a réussi à donner à son plan initial du volume, pour une sculpture en forme de huit, « signe de l’infini ».
La sculpture est suspendue au milieu de la pièce à seulement quelques centimètres du sol. « Par rapport aux autres, j’avais la problématique d’habiter non loin de l’espace Jan et Joël Martel puisque j’habite vers les halles. » Alors la jeune artiste a tracé une boucle intégrant plusieurs trajets différents. Un enchevêtrement de rues que la jeune fille a eu, au départ, du mal à projeter en 3D. Ensuite, elle a eu un mal fou à plier les barres. « Sur les conseils de Stéphane Tellier, j’ai utilisé un étau. » Le résultat est bluffant, voire raffiné. Alors qu’elle n’a utilisé que des barres de fer, du fil doré et du bois. L’effet brillant ? « C’est simplement du vernis que j’ai posé sur la rouille. »
Exposition ouverte jusqu’au 30 mars, du mardi au samedi, de 15 h à 18 h.
Article ouest France : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/challans-85300/challans-renc-art-ou-les-parcours-en-3d-des-artistes-6255357?fbclid=IwAR3t8qYAzfekitZSfreRVEo-el7no8UDCrlxrEfl8PIs-c3FJSFfp3Z5JmA
Renc’art 2019, Mairie de Challans : https://www.challans.fr/rencart-2019
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